Grippe aviaire
L'Oms rassure mais appelle à une « grande vigilance »

En revanche, il n'est pas clair si le virus H5N8 peut contaminer l'humain, selon l'agence onusienne, qui n'exclut pas un tel risque.

« Je ne suis pas particulièrement inquiète concernant ce virus, pas plus que d'autres circulant actuellement, mais nous devons faire preuve d'une grande vigilance », a déclaré l'épidémiologiste de l'Oms Elizabeth Mumford devant la presse à l'Onu à Genève.

D'autres cas du virus H5N8 vont « très certainement » apparaître parmi des animaux sauvages, sans qu'une transmission à l'homme n'ait encore été rapportée, selon elle. Toutefois, la spécialiste n'a pas exclu que cette variante soit susceptible de contaminer les humains en contact avec des oiseaux malades« Si sa propagation augmente, il n'y a pas de raison qu'il n'y ait pas de cas humains, mais tout dépend du virus et de son évolution. Il semblerait que la propagation d'humain à humain ne se fasse pas, ce qui est une bonne chose », a ajouté Madame Mumford.

Cantonné jusqu'à présent à l'Asie, des cas ont été reportés au début du mois en Allemagne puis aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne où des mesures sanitaires drastiques ont été prises - abattage des volailles infectées, établissement de zones de protection et de surveillance et interdiction de vente de produits de volailles à d'autres pays.

« Nous savons que le virus est arrivé d'Asie avec la migration d'oiseaux sauvages (...) et que les canards sauvages peuvent continuer à migrer tout en étant infectés par le virus et le propager », a poursuivi Madame Mumford.

Elle a cependant admis en savoir « très peu sur ce virus » pour le moment et que rien n'était à exclure avant des recherches plus poussées.

L'Oms a rappelé les mesures de précaution à respecter comme le fait de ne pas toucher un oiseau sauvage malade ou mort et pour les personnes effectuant les relevés sur tout animal potentiellement infecté de surveiller leur température dans les deux semaines suivantes.

Inscription à notre newsletter

Soyez le premier à réagir