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Quels sont les groupes politiques qui composeront la nouvelle Assemblée nationale ?

Lors de la session inaugurale de l’Assemblée nationale, jeudi, la plupart des députés élus lors des élections législatives anticipées siégeront au sein d’un groupe politique.

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Publié aujourd’hui à 14h16

Temps de Lecture 4 min.

L’Assemblée nationale, à Paris, le 8 juillet 2024.

La grande majorité des députés fraîchement élus ou réélus lors des législatives anticipées auront officiellement rejoint l’un des groupes politiques de l’Assemblée nationale lors de la session inaugurale du jeudi 18 juillet. Un groupe est doté de prérogatives différentes selon qu’il est majoritaire, d’opposition ou minoritaire. Cette session revêt une importance particulière dans le contexte d’une chambre sans majorité absolue et composée de trois blocs de taille proche. L’enjeu est d’être le plus large possible pour réussir à peser sur le travail législatif puisque de leurs effectifs dépend la dotation financière leur permettant de fonctionner, leur représentation au bureau de l’Assemblée – chargé de l’organisation et du fonctionnement interne – et dans les commissions permanentes, ou encore leur temps de parole en séance publique.

Les présidents de groupe de chaque groupe ont quant à eux un rôle stratégique. Ils siègent à la conférence des présidents, qui organise les travaux des députés, et à certaines réunions du bureau. Ils concourent notamment à l’établissement de l’ordre du jour de l’Assemblée. Ils disposent, en outre, de nombreuses prérogatives dans la procédure législative et le déroulement des séances à l’Assemblée (suspension de séance ou vote public par exemple).

Si l’adhésion à l’une de ces familles politiques se fait le plus souvent selon l’appartenance partisane des élus, certains groupes rassemblent aussi des députés de différents partis, notamment quand ceux-ci n’ont pas assez d’élus – il en faut quinze – pour créer un groupe en leur nom. En l’état, la composition des groupes ressemble sensiblement à la précédente législature, qui comptait dix groupes parlementaires. Reste à voir si le groupe La France insoumise (LFI) continue de se réduire en raison du départ de dissidents, combien de députés rejoignent le nouveau groupe « A droite ! » formé par Eric Ciotti, ou encore si un nouveau groupe se crée entre le centre-droit et la gauche – le « chaînon manquant entre le NFP [Nouveau Front populaire] et le camp présidentiel », selon les termes de la député Renaissance Stella Dupont sur LCP .

A gauche

A l’issue des élections législatives 2022, les 151 députés de la Nupes se divisaient en quatre groupes parlementaires : 75 LFI, 31 socialistes, 23 écologistes et 22 Gauche démocrate et républicaine, dont les communistes. En 2024, le NFP compte 182 élus, se divisant toujours en quatre groupes dont deux de taille quasi équivalente.

  • Le groupe LFI , présidé par la députée du Val-de-Marne Mathilde Panot (présidente depuis 2021) : entre 70 et 80 élus .

74 députés ont été élus sous l’étiquette LFI. Il n’est pas acquis que tous rejoignent le groupe.

Cinq membres du parti, candidats dissidents, ont déjà quitté les rangs de LFI et été accueillis dans le groupe des Ecologistes lors d’un vote à l’unanimité lundi 15 juillet.

  • Le groupe écologiste et social , ex-écologistes, dont la présidente reste la députée de l’Isère Cyrielle Chatelain : au moins 33 élus .

Celui-ci va s’élargir par rapport à 2022 – il comptait alors 23 députés – tant en raison de la poussée écologiste enregistrée le 7 juillet, avec 28 élus, que de l’arrivée d’anciens de LFI. Les dissidents Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi, François Ruffin et Danièle Simonnet siégeront au sein de ce groupe. Leur arrivée a justifié le changement de nom du groupe, devenant « groupe écologiste et social ».

  • Le groupe Parti socialiste (PS), dont le président demeure le député des Landes Boris Vallaud, en poste depuis 2022 : au moins 69 députés .

Avec 69 députés sous l’étiquette PS élus le 7 juillet, le groupe socialiste devrait doubler sa taille par rapport à 2022 (31 députés).

  • Le groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) présidé par le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne : au moins 16 élus .

Le groupe GDR comptera au moins dans ses rangs les neuf députés communistes et des députés ultramarins.

Au centre

En 2022, trois groupes composaient la majorité présidentielle Ensemble, avec 250 députés : 172 Renaissance, 48 Démocrates et 30 Horizons. Ils ne sont plus que 168 après la dissolution et les élections qui ont suivi, pour l’instant organisés en trois groupes.

  • Le groupe Ensemble pour la République , ex-Renaissance, présidé par Gabriel Attal, député des Hauts-de-Seine : au moins 97 membres .

Selon le décompte de l’Elysé e, 97 députés, sur les 98 élus sous l’étiquette Renaissance le 7 juillet, se seraient rattachés au groupe parlementaire Renaissance, qui change de nom pour devenir « Ensemble pour la République ».

Le député de la Vienne Sacha Houlié n’a pas encore dit à quel groupe il comptait s’affilier ou s’il allait réellement tenter de créer un nouveau groupe allant « de la droite sociale à la gauche socialiste », comme il l’a annoncé à l’ Agence France-Presse .

  • Le groupe MoDem, présidé par le député du Loir-et-Cher Marc Fesneau, actuellement ministre démissionnaire de l’agriculture : au moins 33 députés .

Ce groupe comptera au moins les 33 députés élus sous l’étiquette du MoDem.

  • Le groupe Horizons , ayant reconduit à sa tête le député de Corse-du-Sud Laurent Marcangeli : au moins 25 élus .

Il se composera au moins des 25 députés élus sous l’étiquette Horizons.

A droite

  • Le groupe Les Républicains (LR) présidé par le député de Haute-Loire Laurent Wauquiez : au moins 46 élus .

Le groupe devrait fortement se rétrécir puisque LR comptabilisait 62 députés après les élections de 2022.

A l’extrême droite

  • Le groupe Rassemblement national (RN), présidé par Marine Le Pen : au moins 125 députés .

De 89 députés en 2022, le RN en comptabilise désormais 126, ce qui pourrait en faire le groupe le plus large à l’Assemblée. Reste à voir si le député de l’Yonne Daniel Grenon, invité par le RN à ne pas siéger au sein du groupe RN à la suite de ses propos racistes dans L’Yonne républicaine , en fait partie ou non.

Cette famille politique pourra en outre avoir le soutien du nouveau groupe parlementaire formé par Eric Ciotti.

  • Le groupe « A droite ! » , présidé par Eric Ciotti : au moins 17 députés .

Avec 17 députés LR ayant fait le choix de s’allier au RN, Eric Ciotti passe la barre des quinze élus permettant de former un groupe. L’ancien dirigeant LR pourra ainsi exister lors des débats parlementaires : il obtient par exemple le droit de demander des suspensions de séance ou encore des votes par scrutins publics.

Les indépendants

  • Le groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Terrritoires (LIOT), présidé par Stéphane Lenormand : au moins 15 membres

Le député de Saint-Pierre-et-Miquelon, Stéphane Lenormand, a été choisi par les membres du groupe LIOT pour occuper le poste de président à la place du député de la Meuse Bertrand Pancher, battu le 7 juillet.

Ce groupe politique transpartisan attaché aux questions concernant l’outre-mer comptait 22 membres dans la précédente législature, dont six Ultramarins. Reste à voir combien de députés d’outre-mer rejoindront cette fois-ci LIOT.

Enfin, le règlement de l’Assemblée nationale n’obligeant pas les députés à adhérer à un groupe politique, chaque législature comprend également quelques « non-inscrits », disposant toutefois de moins de temps de parole et de prérogatives. Ils étaient neuf à la suite des élections législatives de 2022.

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