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Comprendre le « MeToo » scolaire déclenché par l’affaire de Bétharram, en 7 points

Après deux mois d’auditions, la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires dévoile de graves dysfonctionnements. Quelle est l’ampleur des actes commis ? Pourquoi le privé est en première ligne ? Les principales clefs pour comprendre le « MeToo » du milieu scolaire.

Par et

Publié aujourd’hui à 06h00

Temps de Lecture 6 min.

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C’est la réplique parlementaire au séisme de l’affaire de Bétharram. Fin février, une commission d’enquête a été créée dans le sillage des révélations de violences physiques et sexuelles présumées dans cette institution scolaire privée sous contrat des Pyrénées-Atlantiques pendant plus de six décennies. Sa mission : évaluer les carences des services de l’Etat en matière de suivi des signalements et contrôles d’établissements – privés comme publics – afin d’y éliminer la violence contre les élèves. Avec déjà 70 personnes auditionnées, le premier ministre, François Bayrou, et plusieurs anciens ministres de l’éducation nationale seront entendus à leur tour, en mai.

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La parole qui a émergé dans le cadre de ces auditions, notamment de collectifs d’anciens élèves, cible en majorité des établissements privés catholiques et des internats. Il est fait état à la fois d’agressions sexuelles, de maltraitance et de violences présumées qui s’apparentent à des « châtiments corporels » , proscrits à l’école depuis le début du XIX e siècle.

Ces révélations ont poussé la ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, à parler d’une « une forme de “MeToo” scolaire », fin mars. « L’affaire de Bétharram, qui fait suite à d’autres affaires de violences sexuelles dans l’Eglise, prend en importance à la faveur du mouvement MeToo. Il n’est pas certain que la question des punitions et des violences éducatives auraient eu le même retentissement sans cette attention nouvelle portée aux violences sexuelles, analyse l’historien de l’éducation Claude Lelièvre.

De quels types de violences parle-t-on ?

Un large spectre de violences a émergé au cours des auditions de la commission d’enquête parlementaire et sur des groupes Facebook d’anciens élèves d’une dizaine d’établissements :

  • des violences à la fois physiques et psychologiques incluant des brimades, scènes d’humiliation et châtiments corporels. D’anciens élèves ont fait état de coups de pied, tirages d’oreilles, coups de ceinture et gifles ;
  • de la maltraitance : des enfants enfermés des nuits entières à l’extérieur par des températures négatives, laissés sans nourriture pendant plusieurs jours en guise de punition ;
  • des violences sexuelles allant jusqu’au viol.

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