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Life 09/05/2025 07:33

Vous faites louper l’école à vos enfants pendant les ponts ? Voici ce que ces profs ont à vous dire

Pour profiter des ponts de mai en famille, de nombreux parents prévoient de faire sauter l’école à leurs enfants. Nous avons demandé à des enseignants ce qu’ils en pensaient.

Par Charlotte Arce
Les profs interrogés oscillent entre agacement et indulgence au sujet de l’absence des élèves pour les ponts de mai.
Pexels / Camille Lemiale
Les profs interrogés oscillent entre agacement et indulgence au sujet de l’absence des élèves pour les ponts de mai.

ÉCOLE BUISSONNIÈRE - Après des semaines de froid et de pluie, le soleil est enfin de retour… Et avec lui, l’envie de partir au vert en famille pour profiter du mois de mai. Alors quand, pour la deuxième semaine d’affilée, un jeudi férié s’invite au calendrier scolaire, la tentation est grande de faire louper l’école à ses enfants le vendredi afin de profiter tous ensemble d’un week-end de pont XXL.

Une entorse au règlement que semblent se permettre de plus en plus de parents, constatent les professeurs. Ces derniers, qui ont été bien présents devant leurs élèves vendredis 2 et le seront encore ce 9 mai, oscillent entre agacement et indulgence.

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« Je comprends tout à fait cette envie d’échapper au quotidien le temps d’un week-end et de s’accorder une bulle de respiration », explique ainsi Charline, professeure d’histoire-géographie dans un collège de Drancy (Seine-Saint-Denis), qui note que chaque année, « sur une classe d’environ 28 élèves, six maximum sont absents lors des ponts de mai ». Une tolérance à laquelle s’associe Jennifer. « Personnellement, je m’en moque et je comprends, assure l’enseignante en CE1-CE2 dans le Calvados. Si je pouvais, je ferais de même. »

Professeur des écoles à Paris, Thomas s’attend lui aussi à faire cours devant une classe clairsemée. Et s’il se montre magnanime en cas d’absence exceptionnelle, il commence en revanche à être agacé par les parents coutumiers du fait, qui « semblent considérer l’école non plus comme une institution mais comme un service dont ils seraient les clients (et le client est roi…) ». « Il m’est arrivé que des parents prennent des week-ends de trois jours hors pont en prétextant que leur enfant est malade. Et quand l’élève revient le lundi, il m’explique qu’il était à la campagne… »

Rien ne sert de prétexter le « motif familial »

Prétexter une gastro ou une grippe express pile le vendredi entre le jour férié et le week-end peut en effet être tentant pour excuser l’absence de sa progéniture. Mais ne vous y trompez pas : les profs ne sont pas dupes. Tout comme ils savent bien que le fameux « motif familial » dégainé dans le cahier de liaison sert bien plus souvent à maquiller un week-end prolongé qu’à justifier un motif légitime d’absence.

Pour Julie*, c’est le manque de franchise de certains parents qui s’avère en réalité le plus contrariant. « Je demande aux familles d’être honnêtes en nous prévenant de ce genre d’absences par écrit afin de permettre aux enseignants d’assurer leur organisation en toute connaissance de cause », explique cette enseignante et directrice en maternelle. D’autant, rappelle-t-elle, qu’« au-delà de quatre demi-journées d’absence injustifiées dans le mois, je serais autorisée à leur envoyer un courrier de rappel à l’assiduité scolaire ». « Mais pour quel résultat ? », s’interroge l’enseignante.

Un absentéisme de plus en plus marqué

Car même si les profs se montrent complaisants envers les familles faisant l’école buissonnière lors des ponts de mai, le ministère de l’Éducation nationale ne fait officiellement pas preuve de la même largesse. Le site du service public rappelle que les élèves sont soumis à une obligation d’assiduité scolaire et que toute absence doit nécessairement être justifiée par les parents ou bien « faire l’objet d’une autorisation d’absence par les services de l’éducation nationale ».

Car le problème, relèvent les professeurs que Le HuffPost a interrogés, c’est que cette tendance ne touche pas que les ponts de mai. « Il y a régulièrement des élèves qui sautent les cours pour partir au ski hors vacances scolaires car c’est moins cher, quittent l’école plus tôt ou reviennent plus tard que la rentrée pour une question de prix de billets d’avion… », détaille Patricia, enseignante dans une école primaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne).

« Cette année, j’ai même un élève qui a raté un mois et demi de cours parce qu’il est rentré dans son pays d’origine. Ses parents ont considéré que c’était normal », témoigne Marine. Pour cette prof d’histoire-géo, ce sont ces absences qui sont les plus dommageables, car elles entraînent une rupture pédagogique qui peut être difficile à rattraper pour les élèves les plus fragiles sur le plan scolaire. « Notre objectif, c’est surtout d’empêcher l’absentéisme profond. Il y a des élèves qu’on ne voit pas en cours pendant plusieurs semaines, ou qui ne viennent qu’un jour sur deux. Ce sont eux notre vraie problématique. »

Des conséquences sur les apprentissages

Évidemment, faire rater l’école un ou deux vendredis de mai pour partir en week-end ne va aboutir à l’échec scolaire des élèves. Mais il n’empêche que ces absences ont un impact sur les apprentissages et les projets de classe, insistent les profs interrogés. Thomas et Jennifer prévoient ainsi à l’avance de ne pas débuter de nouvelles séquences. « Le mois de mai ne va pas être bénéfique en termes d’apprentissages », regrette Jennifer, tandis que Patricia et Charline déplorent que ces absences puissent venir perturber le bon déroulé des évaluations ou des travaux de groupe.

Jennifer voit en revanche un avantage à faire classe devant un plus petit nombre d’élèves. « Ça va permettre de prendre le temps avec ceux qui ont besoin ou de travailler différemment, pour revoir des notions complexes qui pouvaient poser problème. »

Quant aux parents ayant choisi de faire manquer le vendredi d’école à leur enfant, charge à eux, ensuite, de leur faire rattraper les leçons manquantes. « Je me refuse à donner le travail qui sera fait le jour même en avance », tranche ainsi Thomas, qui pointe la charge de travail supplémentaire que cela représente. Un avis que partage Jennifer. « J’ai même eu le droit il y a deux ans à : “Vous comprenez, si jamais il ne fait pas beau il faudra bien qu’on l’occupe !” »

C’est d’ailleurs pour cette raison que la professeure des écoles aimerait que s’engage une réflexion collective autour de ces semaines « gruyère ». « Ce serait bien que l’Éducation nationale nous libère ces journées pour que nous puissions réaliser tout le travail invisible pour lequel on manque toujours de temps, pendant que les enfants passent des moments de qualité avec leur famille sans culpabilité », conclut Jennifer.

* Le prénom a été modifié.

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